« Palma Real Motel » d’Aaron Fernandez : une éducation sentimentale

Dans son second film, Palma Real Motel, Aaron Fernandez nous transporte dans un univers impressionniste, intimiste et sensoriel, loin du Mexique des cartes postales. Critique.

Le pitch :

Sur la côte de Veracruz, Sebastian 17 ans, doit reprendre seul la direction du petit motel de son oncle. Il loue les chambres à l’heure à des couples adultères et des amants de passage. Parmi eux, une belle jeune femme, Miranda, vient régulièrement retrouver un homme marié qui lui fait souvent défaut. Pendant ces heures creuses, Sebastian et Miranda font peu à peu connaissance et laissent s’installer entre eux une troublante complicité.

L’avis :

A l’ombre des cocotiers, un motel au bord de la mer, une voiture entre dans un garage en face d’une chambre, un rideau de toile est descendu et un couple adultère baise. Une pluie fine tombe. Un adolescent attend les clients, repeint en bleu les murs décrépis de l’hôtel, tente d’avoir des conversations téléphoniques avec sa mère, recherche une femme de ménage et tombe sous le charme d’une cliente… C’est ainsi que se déroule le temps de Sebastián et le récit du film. Dans ce long-métrage, la construction est faite d’ambiances, de sensations. Palma Real Motel est un film impressionniste, structuré par des petites situations et des détails subtiles qui, en s’accumulant, forment un tout. Quelque chose de sensoriel. Le réalisateur organise tout avec minutie : de la direction d’acteurs, aux cadres, en passant par le son et le montage… En parallèle, la musique interne ne manque pas de charme. C’est grâce à cet infini petit qu’Aaron Fernandez arrive à atteindre un espace plus vaste. Second long-métrage de Aaron Fernandez, Palma Real Motel a été écrit à la Résidence de la Cinéfondation de Cannes. Laissez-vous emporter par cette fable revigorante si loin du Mexique des cartes postales.

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Palma Real Hotel (Las Horas Muertas) un film de Aaron Fernandez. Sortie le 23 juillet 2014.

Casting :

• Kristyan Ferrer
• Adriana Paz

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