Excédés par les cambriolages et les nuisances à répétition depuis l’arrivée de Roms dans leur quartier, les habitants d’une cité marseillaise ont décidé d’intervenir eux même jeudi soir pour expulser les coupables. En France, les Roms sont devenus un réel problème de société.
Les marseillais ont le sang chaud et il le prouve encore une fois. Installé depuis environ quatre jours à proximité d’habitations, un campement illégal de Roms a très rapidement agacé les riverains. Le résultat ne s’est pas fait attendre: les résidents en ont eu assez d’attendre après les pouvoirs publics pour intervenir. Ils ont donc chassé les Roms eux-même, à l’ancienne.
« Ceux qui ont organisé cette expulsion reprochaient aux Roms plusieurs cambriolages qui s’étaient produits à proximité immédiate du campement, précise La Provence sur son site internet. Cette action était préméditée puisque ces habitants avaient informé les autorités, dont une élue des quartiers nord, de leur passage à l’acte si les roms ne quittaient pas les environs de la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de la ville.
La bien pensée effarée
Interrogée au sujet de ces faits, dont elle n’avait pas encore eu connaissance, Caroline Godard, membre de l’association Rencontres Tsiganes, s’est dite « effarée », soulignant qu’environ 35 personnes étaient installées dans ce campement depuis quelques jours.
« Des habitants sont venus me voir jeudi matin, ils étaient excédés par la présence des Roms », qu’ils accusaient d’avoir commis des cambriolages, a déclaré Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Selon elle, des femmes s’étaient aussi plaintes que les Roms « salissent tout et essayent d’entrer dans les immeubles », dont certains sont en partie inoccupés en raison d’une procédure de démolition en cours.
Il y a quelques semaines, le préfet des Bouches-du-Rhône avait fait état récemment de la préoccupation des services de l’Etat à l’égard de ce genre de tensions.
En mai déjà dans les quartiers nord de la ville, des militants associatifs, dont le président de la Ligue des droits de l’Homme des Bouches-du-Rhône, avaient été pris à partie par des riverains -excédés- d’un camp de roms installé à Château Gombert (13e arrondissement), en présence d’une candidate UMP aux élections législatives.
Un gouvernement en décalage avec la France
En France, les médias relayent sans cesse la parole d’un gouvernement de gauche plutôt tolérant à l’égard des Roms - Manuel Valls mis à part- Seulement, il semblerait que la majorité des français ne soit pas décidée à intégrer « les roms » chez eux. Un véritable décalage s’est donc créé entre les « élus » et les gaulois.
Le président de la Ligue des droits de l’Homme des Bouches-du-Rhône, Bernard Eynaud, a estimé vendredi qu’on pouvait « craindre le pire » dans l’attitude de la population envers les Roms après qu’un campement a été mis en fuite par des riverains jeudi soir à Marseille.
« On a franchi un cap de plus. Il n’y a pas eu de blessé, mais on peut craindre le pire pour la suite », a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que l’affaire renvoie aux « ratonnades » que la ville a connues dans le passé.
« Avec, en toile de fond, un sentiment d’immobilisme des pouvoirs publics envers les Roms, qui sont des citoyens roumains ou bulgares, qui font l’objet d’une discrimination, d’un traitement particulier par rapport aux autres migrants », a déploré le responsable de la LDH.
Seulement, ce représentant semble oublier un point. À comportement particulier, traitement particulier. Ce discours a beau déranger grand nombre d’associations, il est d’une logique implacable: aucune autre nationalité originaire de « l’Europe » ne génère autant de haine à son égard que les Roms. C’est donc qu’il y a un réel problème d’intégration de ces populations en France. Terre d’accueil pour bien des familles issues de tous horizons, l’hexagone est désormais logé à la même enseigne que les autres Etats européens: c’est la crise. Du logement au travail, de nombreux secteurs sont d’ores et déjà fortement impactés. Alors, comment ferait la France pour intégrer les Roms, eux qui n’offrent à leur pays d’accueil aucune plus-value sur le marché de l’emploi tricolore?
Logiquement marginalisés, ces populations se retrouvent dans l’obligation de survivre dans des campements de fortune et de commettre quelques méfaits pour s’en sortir. En effet, la délinquance n’est pas propre aux Roms -ils ne sont pas tous des voleurs de poules- mais bien à une condition sociale précaire qui les condamne à la marginalité.
Preuve en est, il y a quelques jours, la police démantelait le célèbre réseau Hamidovic responsable selon une source de près de « 75% des vols à la tire dans le métro parisien ». Originaire de Roumanie, les acteurs de cette organisation ont porté préjudice à l’image de la capitale française pendant des mois avant d’être arrêté. Seulement, ce genre de mafia n’est que la face visible et clinquante de l’iceberg. En France, des milliers de Roms sont désormais à la rue, sans éducation ni perspective d’avenir, à errer dans des conditions que même peu d’animaux endurent -SPA oblige -
Et puis, si certains crient au racisme primaire quand les Roms sont expulsés vers leur pays d’origine, cela ne revient-il pas à dire que toutes les civilisations ne se valent pas? En effet, pourquoi la France serait-elle supérieure à la Roumanie ou à la Bulgarie et donc, plus à même de gérer leurs problèmes? Après tout, si toutes les civilisations se valent, ces pays de l’est devraient avoir au moins autant de choses à apporter à ces personnes que la France, n’est-ce pas?
Alors que faire? Le gouvernement doit-il, pour leur bien, les empêcher de venir en France? Ou au contraire, s’il les accepte, que doit-il faire pour les intégrer? Le débat est ouvert…
Expulsions de Roms par des riverains à… par BFMTV
Cendrine Labaume, responsable locale de la mission de Médecins du monde, a souhaité réagir à ce sujet:
Des Marseillais ont délogé et incendié un camp de Roms. Quelle est votre réaction?
Cet incident était malheureusement prévisible. Les Roms en situation précaire subissent une série d’expulsions sans fin depuis deux ans à Marseille. Cette tendance a été particulièrement forte cet été. Le climat de tension palpable dans la ville est la conséquence logique de cette campagne d’expulsions.
Indésirables, les Roms sont contraints de s’installer dans des lieux de plus en plus précaires, dangereux et insalubres. Concrètement, ils sont précipités d’un trottoir sur un autre et vivent sans eau, ni sanitaires. Une situation désagréable aussi bien pour les Roms que pour les voisins de ces campements d’infortune.
D’ailleurs, l’expulsion était à l’initiative d’habitants du quartier…
Ce n’est pas une première: deux incidents de ce type ont déjà eu lieu en 2010 et 2011. Les Roms sont la cible d’agressions verbales et physiques permanentes à Marseille. A coups de batte de baseball et de cocktails Molotov, on leur signifie ‘qu’on ne veut d’eux nulle part’.
Comment faire cohabiter les Roms et ces voisins en colère?
Un début de solution serait, dans un premier temps, d’arrêter ces expulsions incessantes. Car chaque expulsion rime avec une rupture de tous les processus d’intégration: scolarisation, accès aux soins… Il faut arrêter de déplacer le problème.
Ensuite, la ville doit mettre à disposition des terrains avec un accès à l’eau et aux sanitaires ainsi que le ramassage des ordures. Ce minimum fait partie des droits fondamentaux et s’applique dans tous les camps de réfugiés.
Enfin, un stewart travaillant à bord des avions qui ramènent les Roms expulsés en Roumanie témoigne:
Je suis Steward dans une compagnie aérienne et je suis témoin d’une affaire des plus scandaleuses.
En effet, nous avons un contrat gouvernemental pour « expulser » les Roms vers la Roumanie. Un contrat juteux, non médiatisé.
En effet, le fait de « louer » nos services est très cher, le prix du fuel, les équipages, l’A320 ne sont évidemment pas gratuits. Mais la chose étrange est : chaque passager compté par tête « bébés compris donc » touche 300 €, distribués avant la montée dans l’avion par un envoyé du gouvernement.
Ils ont le droit à un service à bord que certains tour operators ne peuvent se payer« plateaux repas, desserts, entrées, boissons, café » à volonté.
L’avion est complet, nous repartons vers Paris à vide, avec un avion sale. Le service d’entretien n’applique pas les directives, l’avion a le droit à un ménage « normal ».
Je vous laisse imaginer la saleté laissée, les maladies potentielles que pourraient engendrer des enfants montant à bord suite à ce vol. (Nous voyons souvent des enfants pieds nus, ou des tétines tombées au sol être ramassées sans être nettoyées…)
Tout ça pour dire que, ces Roms, ne parlent pas un mot de français pendant le vol, mais comme par hasard, au débarquement, ils nous disent « à la semaine prochaine ! »
Chose vérifiée, ils repartent pour la France et refont le trajet afin de retoucher cette prime de 300 €…
L’avion est un A320, 180 places, en comptant notre fuel, équipage, etc… Je vous laisse imaginer combien le contribuable paye cette manœuvre absente des médias, et qui selon moi est scandaleuse.
sources: L’express, Le Point, Égalité et Réconciliation










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