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Santé: bientôt un vaccin pour lutter contre l’obésité?

Vincent Bonhomme 20/07/2012 0

Des chercheurs auraient trouvé un vaccin capable de réduire l’obésité. Pour l’instant, testée sur rats, cette decouverte laisserait entrevoir une possible utilisation chez l’Homme. Une réelle avancée scientifique qui pourrait bien se transformer en un business juteux pour les laboratoires pharmaceutiques…

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Après avoir été testé sur des chiens et des cochons, ce potentiel vaccin contre l’obésité a enregistré des résultats prometteurs. D’après les scientifiques de Braasch Biotech, cette découverte pourrait s’avérer révolutionnaire. Concrètement, il stimulerait le système immunitaire pour s’en prendre à une hormone qui ralentit le métabolisme et encourage la prise de poids.

Lorsque le professeur Haffer, directeur de l’étude, donne des précisions sur ce vaccin, il indique que « cela apporterait aux médecins une solution non chirurgicale et non médicamenteuse contre l’épidémie du surpoids. » Des tests en laboratoires ont montré qu’à peine quatre jours après l’injection du vaccin, les rats obèses enregistraient une perte de 10% de leur masse corporelle. Les chercheurs ont testé deux versions légèrement différentes du vaccin, toutes deux confirmaient cette perte de 10% suite à une piqûre de rappel, 22 jours plus tard.

Le professeur Czernikow, chef du service de nutrition à l’hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt, lui, reste très vigilant sur ce potentiel vaccin contre l’obésité : « Sur le plan de l’efficacité du traitement, l’étude met en avant une différence de seulement quelques grammes entre les souris vaccinées et le groupe placebo : est-ce suffisant au regard de la marge d’erreur possible ? Par ailleurs, ces recherches ne mentionnent pas de mesure de la glycémie (taux de sucre dans le sang) chez les souris traitées – or on sait que l’hormone de croissance peut la faire augmenter, avec un risque de diabète potentiel. Enfin, et c’est le principal, les souris traitées ont quand même gagné du poids in fine, même si c’est en proportion moindre. »

Par ailleurs, l’agence sanitaire américaine a récemment autorisé la mise sur le marché du Lorcaserin, le premier traitement contre l’obésité à être commercialisé depuis plus de 10 ans. Ce médicament est commercialisé par Belviq et fabriqué par le laboratoire Arena Pharmaceuticals.

Une maladie qui se transforme en business

Le surpoids est défini comme la situation anatomique des personnes dont l’Indice de masse corporelle se trouve entre 27 et 29,9. Par contre, on parle d’obésité quand l’IMC est supérieur à 29,9. Médicaments miracle, dispositifs chirurgicaux ou appareillages divers : en dix ans, l’épidémie d’obésité a généré un marché porteur pour les industriels. Dans les hôpitaux, 3 millions d’euros ont été débloqués par l’État pour acheter des scanners XXL, des brancards et des lits adaptés à une forte corpulence. Des stations thermales en mal de clients se refont une santé grâce à des cures adaptées, comme Brides-les-Bains (Savoie). Sans parler des chirurgiens spécialisés dans la pose d’anneaux gastriques qui resserrent ou court-circuitent l’estomac. Une technique en plein essor dont les Français sont devenus les champions et qu’ils exportent.

Actuellement, plus de 35% des Américains et 11% des Français souffriraient d’obésité. En France, la proportion des personnes en surpoids ou obèses a progressé de 36,7% à 41,6% entre 1997 et 2003, soit une augmentation de 13%. Sur la même période, les Français ont grossi de 1,7 kg, et l’obésité massive (ou dite morbide) a doublé. Dans le monde, l’obésité est considérée comme une épidémie par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). 300 millions d’adultes sont en surcharge pondérale et, pour la majeure partie d’entre eux, souffrent de pathologies liées à leur poids. Le tiers des personnes en surpoids vivent dans les pays en voie de développement. La production de ce vaccin contre pourrait donc devenir un business très juteux pour ce laboratoire.

Le professeur Cindy Laupen-Chassay se pose la question: A quoi bon dépenser des millions dans la production d’un vaccin (dont on ne connait pas les effets sur la santé), alors qu’il suffirait simplement d’une prise de conscience générale. C’est a dire améliorer son hygiène de vie, en faisant du sport et en changeant ses habitude alimentaires. Au lieu de trouver un remède miracle, il vaudrait mieux interdire l’innombrable quantité de saloperies traînant dans les rayons de nos supermarchés. Rappelons, que le manque d’activité physique et la malbouffe seraient responsable d’un décès sur dix à travers le monde, soit presque autant que le tabac…

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