Actualité

Vladimir Poutine dos au mur

Vincent Bonhomme 14/02/2012 0

poutine vladimir Vladimir Poutine dos au mur

A l’aube de sa probable élection à la présidence de la Russie, Vladimir Poutine, l’ex président et actuel premier ministre, se retrouve pourtant dans une situation délicate face à une partie de son peuple. Depuis plusieurs mois, nombreuses sont les voix qui s’élèvent contre lui.

La semaine dernière à Moscou, et malgré les -21°C, 50 000 personnes se sont rassemblées pour réclamer notamment un enregistrement libre des partis et la libération des prisonniers politiques.

Cependant, cette révolution là ne se fera pas dans la violence explique les manifestants. Face à un régime autoritaire comme celui de Poutine, il y a donc peu de chances que cette révolte pacifiste est une quelquoncque influence.

En revanche, les dernières mesures prisent par le gouvernement à l’encontre des grands patrons pourraient faire changer le paysage politique russe dans un avenir proche. Vladimir Poutine a décidé de frapper un grand coup en s’attaquant aux comptes des oligarques. Depuis Novembre, ces derniers sont obligés de déclarer toutes leurs dépenses ainsi que celles de leurs familles. Hors, ces mêmes patrons pourraient décider de financer les mouvements opposés au gouvernement en signe de protestation et permettre à ces derniers de prendre une ampleur conséquente assez inédite en Russie.

Une popularité remise en cause

En marge des manifestations d’opposants au kremlin, environ 40 000 sympathisants du gouvernement en place se sont réunis pour dénoncer le caractère « ridicule » de ses mouvements anti Poutine ainsi que les dangers qu’ils présentent pour la démocratie Russe. Le maire de Moscou et ami du premier ministre, Sergei Sobianine estime lui le nombre de manifestants à 190 000 - un chiffre largement surestimé –

La version officielle se retrouve même contredite par le fait que, selon certaines sources, les personnes présentent à se rassemblement avaient été forcées d’y aller par leurs employeurs.

La popularité du candidat Poutine semble donc être en partie factice.

C’est donc vers le changement que la Russie va. Poutine, dos au mur, risque de se retrouver obligé de recevoir et de discuter avec les représentants d’une opposition de moins en moins minoritaire comme par exemple le parti communiste de Guennadi Ziouganov.

Près de 20 ans après le démantèlement de l’URSS et après avoir gouté un peu au capitalisme à l’occidentale, la Russie est sur le point de faire confiance une troisième fois à un Vladimir Poutine bien décidé à réinstaurer un Etat fort en Russie en s’aidant du soutient des classes populaires et en nationalisant grand nombre de compagnies. Sauf si cette révolution en douceur s’avère plus efficace que prévu ou vient à se transformer… Car comme le disait John F. Kennedy, « A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes. »

Par Raffaël Cabin

Réagir à cet article »