Au détour d’un marché aux puces en Virginie, une Américaine a fait l’acquisition d’un Renoir pour la modique de 7 dollars. Aujourd’hui, l’œuvre est estimée entre 60.000 et 80.000 euros.

Une habitante de Shenandoah Valley en Virginie a acheté un lot d’objets pour 7 dollars (environ 5,45 euros) sur un marché aux puces. Le lot en question contenait quelques babioles (des poupées) et un mystérieux tableau. Cette américaine était loin de penser avoir mis la main sur une telle oeuvre d’art. Elle aurait en réalité acheté le tableau après avoir craqué pour son cadre, qu’elle comptait réutiliser.

Moisissant depuis plus d’un an de son garage, elle s’apprêtait elle aussi à s’en débarrasser dans un vide grenier. Sauf qu’ au moment de le déballer, sa mère a remarqué la plaque sur la peinture où est inscrit le nom de Renoir. Suivant alors ses conseils, elle décide de l’expertiser.

C’est Anne Norton Craner, experte d’une maison de vente qui s’en est chargé. Au premier coup d’oeil, l’experte aurait tout de suite reconnu une toile du célèbre impressionniste. Après une expertise plus approfondie, les inscriptions sur le tableau ont confirmé sur intuition. En plus de la mention « Renoir » sur le cadre, une étiquette au dos du tableau indiquait le nom d’un « marchand d’art français typique de l’époque », celui de l’artiste et un titre Paysages Bords de Seine.

Un autre expert du peintre français, puis des recherches à la National Gallery of Art de Washington, ont fini par authentifier l’oeuvre, peinte en 1879 et aujourd’hui estimée entre 58 700 et 78 260 euros. Soit plus de 12 000 fois plus que le prix payé par l’Américaine.

D’après Le Figaro, ces informations ont été vérifiées avec le catalogue raisonné (l’inventaire le plus complet des œuvres d’un artiste), dans lequel apparaît un tableau identique à celui de la «femme au Renoir».

Herbert May, un collectionneur américain, l’aurait acheté à la galerie Bernheim-Jeune à Paris pour la ramener aux Etats-Unis. Cependant, l’histoire ne dit pas comment une oeuvre de Renoir a pu se retrouver aux puces de Virginie puisque la toile n’avait pas été vue depuis 1926.

Son actuelle propriétaire, qui se dit  » effrayée à l’idée de la garder chez elle » a déclaré son intention de la vendre aux enchères le 29 septembre et d’offrir ensuite à sa mère un voyage à Paris.