Une nouvelle gazette entièrement dédiée à un clan puissant des Yakuza au Japon vient de paraître. Dans ses pages, de la poésie en barre.
Au pays du soleil levant, un nouveau média vient d’apparaitre : la gazette du Yakuza. Selon les journaux japonais, un premier numéro d’un journal entièrement fait pour et par la mafia japonaise vient de sortir. Débarqué directement dans les boîtes aux lettres de près de 28 000 personnes concernées, cette nouvelle publication se nomme « Yamaguchi-gumi Shinpo« , autrement dit « la gazette du clan Yamaguchi », l’un des plus puissants et importants du Japon, et du monde.
Un éditorial du patron
On soupçonne cette publication ne pas être très indépendante de ses actionnaires. La gazette comporte 8 pages parmi les quelles un éditorial du patron du clan, Kenichi Shinoda. Selon le quotidien Sankei Shimbun, qui a pu se procurer « la gazette du clan Yamaguchi », celui-ci rappelle aux jeunes générations yakuza les valeurs et la discipline qui ont fait la force de la pègre japonaise pendant des décennies. Ensuite, tel un chef d’entreprise en période de crise, le boss rappelle que les temps sont durs et que la mafia japonaise ne doit pas se reposer sur ses lauriers ni sur sa « marque » si elle veut développer ses affaires et faire du bénéfice.
Une manière de redorer le blason de son organisation, qui a perdu 3.300 membres en 2012, mais qui reste tout de même un des clans les plus riches du monde organisé. Yamaguchi-Gumi compte environ 33 000 personnes dans ses rangs, soit près de 40% des yakuzas au Japon. Et si en général le nombre de mafieux japonais a baissé ces dernières années, d’environ 7.000 par an, la pègre compte encore plus de 63.000 personnes sur l’archipel, selon des chiffres de la police nationale.
Les mafieux tatoués savent aussi rigoler
Pour faire passer le temps à ses lecteurs, les Yamaguchi sont de vrais de boute-en-train. Dans le journal, on trouve ainsi une page jeux avec des problèmes de Go ou de Shogi. Pour la culture, une chronique dédiée à la poésie avec des haiku, les fameux poèmes traditionnels japonais. Enfin pour couronner le tout, une publique « people » dans laquelle les lecteurs ont par exemple pu avoir tous les détails sur les dernières parties de pêche des parrains du clan. De quoi se faire de bons sushis faits maison.










