Dans un dernier coup d’esbroufe avant de s’éteindre définitivement, abandonné par leur fugace financier, l’hebdomadaire les Inrockuptibles s’est attaqué cette semaine au trublion Gérard Depardieu. Pour eux, c’est clair, l’acteur est mort.
De mémoire de terrien, on avait rarement vu quelqu’un d’aussi vivant que Depardieu ces derniers temps. Certes, l’éternelle grande gueule du cinéma français n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Haut et fort, il a adressé au gouvernement français et à une grande partie de la presse, un doigt d’honneur digne du personnage qu’il est. En trois jours et quelques probables cuites avec le dompteur de fauves, l’archi président Vladimir Poutine, Gérard a acquis la nationalité Russe tout seul, comme un grand et sans encombre, tel un véritable diplomate.
Dans son éditorial, Audrey Pulvar, qui a annoncé sa démission et son prochain départ du magazine, explique ce choix. « Nous avons décidé de le lui dire aujourd’hui, malgré notre désarroi devant ses dérives et parce qu’il est toujours mieux de se souvenir des belles choses… Ça aide, à faire son deuil. Ce sera plus difficile pour Kinski. Regarderons-nous à nouveau Fitzcarraldo ? Pas sûr. Pas sûr du tout. »
À l’image de Tecknikart qui avait annoncé, il y a quelques années, la mort de l’immortel provocateur du PAF, Thierry Ardisson, les Inrocks font le pari de la une qui choque en enterrant une icone nationale. C’est abile mais ça reste quand même grossier comme ligne éditoriale. Bref, c’était les Inrocks.