Elodie Kulik avait été violée et tuée dans la nuit du 10 au 11 janvier 2002, près de Tertry, dans la Somme.
Cette affaire sordide remonte à presque 11 ans. En 2002, Elodie Kulik, une directrice d’agence bancaire de 24 ans, avait été violée puis étouffée. Son corps, à moitié brulé, avait été retrouvé dans un champs de la Somme.
L’ADN, prélevé sur la victime et sur un préservatif avait permis de mettre un nom sur l’un des violeurs de la victime en Janvier dernier : il s’agit de Grégory Wiart, décédé dans un accident de voiture quelques mois après les faits.
Ce matin, sept suspects faisant partie l’entourage du l’auteur présumé ont été placés en garde à vue dans l’Aisne. Selon la Police, les suspects, âgés de 28 à 45 ans, auraient des éléments importants pour l’enquête: «s’ils sont là, ce n’est pas par hasard, mais l’état des investigations nécessite qu’il y ait des vérifications de faites». Le parquet aurait donc un doute concernant la participation de l’un d’entre eux dans cette affaire. L’auteur présumé du crime n’aurait pas agit seul puisque deux empreintes ADN avaient été relevées sur un préservatif et un mégot retrouvés près du corps. De plus, avant d’être tuée, la jeune femme avait eu le temps d’appeler les pompiers avec son téléphone portable. Deux voix distinctes auraient été entendues par ces derniers.
À l’époque, malgré les expertises ADN, la police n’avait pas réussi à identifier le ou les suspects. Ce n’est qu’en janvier dernier que les scientifiques avaient réussi à mettre la main sur un coupable (mort quelques mois après le drame) grâce à une nouvelle technique: le recoupement ADN. Grégory Wiart n’a pas été identifié directement par son ADN. Le suspect n’est pas enregistré au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), et il a fallu fouiller pour découvrir un ADN proche: celui de son père, fiché pour une précédente condamnation. Une pratique qui étonne plusieurs sources, gendarmes ou anciens de la police scientifique, sous couvert d’anonymat.