La banque d’investissement américaine, qui fait ou défait la réputation financière d’un pays, prodigue ses conseils à l’économie française. Pour sortir de la crise, il faudrait que tous les français baissent d’un tiers leur salaire.
Ces propos ont été rapportés par le Huffington Post qui a interviewé l’économiste en chef de Goldman Sachs, Huw Pill. « La France a tout pour elle » comparé à la Grèce mais son « manque de compétitivité » et son « déséquilibre financier » sont des problèmes. Fine analyse.
Tous les français devraient donc baisser leur salaire « d’un tiers environ » pour améliorer la sacro-sainte « compétitivité ». Cette idée de « baisse générale des salaires » est aussi sulfureuse que la réputation de GS, surnommé « le diable de la finance » par la presse.
Huw Pill se veut rassurant puisque « la zone euro devrait connaître une contraction moins importante » qu’en 2012 et le vieux continent « pourra compter sur une croissance modeste vers 2016 ». « L’Europe va s’en sortir doucement, mais sûrement » estime l’analyste.
Pour rappel, le salaire moyen chez GS tourne autour des 410 000 dollars annuel, soit 303 000 euros. Quant aux bonus, ils ont atteint la somme 102 millions de dollars pour la douzaine de directeurs qui officient chez Goldman Sachs. Il est effectivement facile dans ces conditions de demander au « petit peuple » de se serrer encore plus la ceinture tandis qu’ils essaient de créer des richesses « réelles ». En 2012, les flux financiers n’ont jamais été aussi importants en volume, le sprint final avant l’implosion ? Greenpeace a récemment décerné le « Prix de la Honte » 2013 en Suisse. Celui de l’hypocrisie aurait aussi pu faire l’affaire.
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