Des Pays tombés bien bas
A la surprise générale, Les Pays-Bas, grands favoris de cet Euro, sont passés à la trappe dans ce groupe de la mort. L’ Allemagne et le Portugal joueront donc les quarts de finale. Au delà de l’élimination, pure et simple, du dernier finaliste de la Coupe du monde, c’est le niveau affiché par les Oranjes qui nourrit nombre d’interrogations.
Bon, on ne va pas se mentir. Dès le tirage au sort, on savait bien que l’un des gros de ce groupe, dit de la mort, allait faire ses valises après seulement trois matchs. Si l’Allemagne, semblait intouchable, le Danemark ou le Portugal faisaient office d’outsider pour la deuxième place qualificative face aux Bataves. Sauf que les Pays-Bas ne font jamais rien comme tout le monde. Avec son attaque pléthorique et son milieu de terrain à faire rêver tout amateur de Football Manager, les Oranjes ont vécu un véritable cauchemar.
Défaits d’entrée face à de vaillants Danois lors du premier match, (0-1) les Pays-Bas ont récidivé face à l’Allemagne (3-2). Perdu dans un schéma tactique que même le sélectionneur Bert van Marwijk a du mal à justifier, les Bataves ont pris le bouillon face à un collectif allemand, aussi talentueux que discipliné. La discipline, une notion, absente du vocabulaire néerlandais durant cet Euro. Avec une défense remaniée, mais toujours aussi inexpérimentée face au Portugal, les ouailles de Paulo Bento n’ont pas mis longtemps à se frayer un chemin dans un back four, où le jeune Willems (18 ans), faisait office de titulaire indiscutable ! Résultat, Cristiano Ronaldo a soigné ses stats en inscrivant un doublé, en n’oubliant pas de soigner sa coupe de cheveux à la mi-temps.
Hollande cherche collectif
Comme la France en 2008, les Pays-Bas sortent par la petite porte dès le premier tour, avec un parcours de champion de la loose : 3 matchs, 3 défaites, 6 buts encaissés et seulement 3 inscrits. Les raisons de cet échec ? Les choix tactiques de van Marwijk, qui doit vraisemblablement choisir, comme un certain Raymond Domenech, son onze de départ en fonction des astres. S’ajoute à cela, une absence de collectif au dépend d’une constellation de stars, qui ne passeront sûrement pas leur vacances ensemble, comme aurait dit un certain Thierry Roland (RIP). Car oui, le véritable problème des Néerlandais, réside dans cette incapacité à gérer ses innombrables égos. Arjen Robben, a, quant à lui, déjà gagné la palme du crevard depuis de nombreux mois (ses coéquipiers du Bayern peuvent témoigner).
Certains joueurs, n’ont d’ailleurs pas hésité, à déballer leurs états d’âme dans la presse, pour se plaindre d’un temps de jeu insuffisant. Le tout en plein milieu de la compétition. Dans ce remake de Secret Story version batave, où tous les secrets sont dévoilés au grand jour, difficile d’espérer aller loin dans une compétition aussi relevé que l’Euro. Ou du moins, dans un premier temps, de se défaire de nations comme celles engagées dans le groupe B.
Si il est trop simpliste de réduire l’élimination prématurée de la Hollande à un problème de mentalité, il n’en demeure pas moins vrai, que cette équipe ne dispose pas d’une force collective pour réagir dans certains moments de difficulté ou de doute. Si, à l’image du but de Van der Vaart, face au Portugal, un coup de génie peut parfois suffire, la magie ne dure qu’un temps. Elle n’est surtout qu’illusion. Un peu comme les Pays-Bas lors de cet Euro.
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