Perpignan: un embaumeur pas très « clean »
C’est bien connu, les histoires sordides fascinent toujours l’opinion publique. Dans un scénario proche de celui des Experts, un thanatopracteur perpignanais se débarrassait, de manière vraisemblablement artisanale, des déchets humains qu’il récupérait. Selon le journal L’Indépendant de Perpignan, l’homme âgé d’une quarantaine d’années près de 700 litres d’organes et de sang dans son garage…
Du côté du parquet de Perpignan, on précise que ce thanatopracteur, qui exerçait en libéral pour le compte de plusieurs pompes funèbres du département, « n’a pu justifier d’aucun contrat avec un organisme chargé de la destruction des déchets humains ». Selon une source proche de l’enquête, il « procédait chaque année à 700 soins », consistant à prélever le sang et une partie des organes internes, pour les remplacer par des produits de conservation. En tout, cela représenterait donc « une quantité très importante de produits organiques », de l’ordre de 7 000 litres, selon le parquet. Normalement, un thanatopracteur a pour obligation de faire incinérer le sang prélevé sur le défunt (environ 5 litres), qui est ensuite remplacé par du formol, ainsi que diverses substances organiques.
Risques sanitaires
Le problème, c’est que si ces déchets n’ont pas été incinérés, où sont-ils désormais? « On se demande donc ce qu’il en a fait », a indiqué un représentant du parquet en relevant « les risques de pollution » s’il s’avérait que le sang et les organes ont été déversés dans les égouts ou la nature au mépris des règles sanitaires.
Mis en examen jeudi, l’embaumeur de l’extrême a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Il est poursuivi pour « élimination irrégulière de déchets présentant des risques infectieux et abandon illégal de déchets » et pour « gestion sans habilitation d’un établissement de thanatopraxie ».
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