Après les vraies clopes, le gouvernement part en croisade contre la cigarette électronique et voudrait l’interdire dans les lieux publics. Un combat perdu d’avance.
« Nous voulons appliquer à la cigarette électronique les mêmes mesures qu’au tabac ». Ce sont les mots de Marisol Touraine. En effet, la ministre française de la Santé aurait dans l’optique d’ interdire la cigarette électronique dans les lieux publics ainsi que la vente aux mineurs. Pour rappel, en france, il est très facile de se procurer du tabac avant 18 ans, sachant que l’interdiction n’est quasiment pas respectée par les buralistes. On parle d’expérience là.
L’e-cigarette
Aujourd’hui, plus de 500.000 personnes détiennent une e-cigarette en France. Selon les fabricants, le chiffre d’affaires annuel de ce business s’élèverait à 100 millions d’euros. Même si la clope électronique divisent les experts concernant ses effets néfastes sur le consommateur, pour les passifs ça ne reste que de la vapeur d’eau. Mise à part une « pseudo-incitation » au tabagisme, pourquoi l’interdire dans les lieux publics ? En effet, beaucoup de ces nouveaux adeptes en achètent une dans l’intention de diminuer le tabac. Il y aussi un autre argument qui rentre en jeu : la possibilité de fumer tranquillement, partout: restaurants, bars, transports en commun, etc… Chose qui n’est plus possible depuis 2007. Interdire ce privilège ne ferait que pousser les fumeurs à se cantonner à la vraie cigarette, qui, il faut le dire, reste beaucoup plus nocive que cette e-cigarette: « la cigarette électronique est extrêmement moins nocive que la cigarette classique, dans des proportions de 1/500 à 1/1000 (…) Les études dont nous ferons état montrent qu’il n’y a pas d’effet toxique dans la e-cigarette à court terme, y compris dans sa vapeur. Exit donc le potentiel danger du fameux propylène glycol. Idem pour les taux de nicotines présents dans le liquide des « vapoteuses », qui respectent les doses raisonnables » explique le pneumologue Bertrand Dautzenberg dans Metro. A cet effet, d’après certaines sources proches du ministère de la Santé, il serait donc impossible de mettre en application cette interdiction envisagée par le gouvernement.
Le tabac est-il un business juteux pour l’état ?
Malgré les augmentations de tarif, avec plus de 30 % de fumeurs, la France ne parvient pas à réduire la prévalence du tabac. Et les choses ne risquent pas de s’arranger avec l’explosion du chômage. C’est un fait, les chômeurs et les jeunes sont des populations chez lesquels le tabagisme est en constante progression. La population n’arrête pas de fumer, elle dépense plus d’argent. L’état aurait donc bien mieux à faire que de boycotter la cigarette électronique, qui elle, est beaucoup moins coûteuse (sur le long-terme) et moins dangereuse que la vraie.
En effet, la question l’on se pose souvent est : est-ce que l’État a vraiment intérêt à lutter contre les fumeurs classiques? Surtout en cette période de crise où il faut trouver de l’argent coûte que coûte. Mais contrairement au mythe largement répandu, le tabac ne « rapporte » pas à l’Etat. Selon les économistes, le tabac coûterait plus de 47 milliards d’euros, dont 18 milliards consacrés au budget de la santé, et rapporterait en moyenne à l’Etat 13 milliards d’euros par an. En effet, les taxes sur les paquets de clopes servent à financer les dépenses de l’assurance maladie, des cotisations sociales, des mutuelles… Paradoxalement, ce qui rend les gens malades sert également à les soigner.










