Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Retour en haut

Haut

Rigth now get betting bonus from bookmakers
Pas de commentaire

Vieillir: de la maison de retraite à la prison

Les maisons de retraite sont souvent équipées de dispositifs de sécurité pour s’assurer que leurs résidants ne s’enfuient pas. Mais ont-elles le droit d’enfermer des gens qui ont juste le « malheur » d’être vieux? La réponse est compliquée, et c’est pourquoi Jean Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, souhaite approfondir le sujet…

Même si Jean-Marie Delarue a estimé ce matin chez Jean-Jacques Bourdin que les maisons de retraite « ne sont pas des prisons »; il faut bien avouer qu’elles y ressemblent. Chargé de s’assurer du respect des droits fondamentaux dans les lieux d’enfermement, Jean-Marie Delarue, vient de publier un rapport qui aborde les différentes dimensions de l’enfermement en France .

« Prévenir les dérapages »

« Ce ne sont pas des prisons. Premièrement, les personnes âgées qui sont là n’ont rien à se reprocher(…). Ensuite, elles sont, en principe, libres de leurs mouvements. C’est là que les choses deviennent un peu plus compliquées », explique Jean-Marie Delarue, qui avait pourtant écrit dans son rapport que pour assurer leur sécurité, «les personnes y sont bouclées»

Dans ces établissements médicalisés, « les personnes âgées sont en situation de dépendance, pas seulement physiquement, elles sont dépendantes des gens qui s’occupent d’elles », poursuit-il. Les seniors sont a priori libres d’entrer en maison de retraite. Cependant, dans les faits, la pression familiale est importante. Par ailleurs, dans ces établissements, il n’est pas vraiment question de réinsertion… «Pour 60% des pensionnaires, la sortie se fait à l’horizontale», note le contrôleur.

Selon, M. Delarue, « les personnels de ces établissements ont des vies très difficiles, et donc il peut y avoir quelquefois des gestes d’impatience. Je souhaite donc qu’on aille voir, qu’on aille témoigner », et ce pour prévenir « les dérapages ». « Je veux savoir combien de visites (de contrôle) il y a eu dans ces établissements, (…) je veux vérifier les droits fondamentaux des personnes ».

Cependant, la théorie diffère de la pratique, car pour le moment, les contrôles sont rares. « Je pense qu’il n’y a pas assez de contrôles », dans ces maisons de retraite.

Le gouvernement a créé en janvier 2013 un «comité national pour la bientraitance et les droits des personnes âgées et des personnes handicapées», mais «sa nature administrative ou hiérarchique ne peut avoir les mêmes effets qu’un contrôle indépendant qui a pour objet de vérifier le respect des droits fondamentaux», estime le rapport.

Commenter

* Copy This Password *

* Type Or Paste Password Here *