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Festival de Cannes: « La vie d’Adèle » remporte la Palme d’Or

Véritable coup de coeur de la critique à sa présentation en compétition officielle du 66ème Festival de Cannes, c’est le film du français Abdellatif Kechiche « La Vie D’Adèle », qui a remporté la palme d’or du meilleur film cette année.

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Le verdict est tombé. Favorite depuis le début de ce 66 ème festival, la romance lesbienne d’Abdellatif Kechiche a réussi à conquérir le jury de Steven Spielberg. Aux alentours de 20h et sous un tonnerre d’applaudissement, la recompense suprême a été remise par Uma Thurman dans la palais des festivals. C’est le premier film ouvertement homosexuel qui remporte la palme d’or.

Un pied de nez aux « anti-mariage pour tous » ?

Portée par le duo d’actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, cette adaptation de la bande dessinée « Le bleu est une couleur chaude » relate la vie d’Adèle, 15 ans, qui découvre sa sexualité lorsqu’elle rencontre Emma, étudiante aux beaux arts. Cet jeune fille aux cheveux bleus, va lui faire découvrir le désir, le sexe mais va aussi la pousser à s’affirmer en tant que femme et adulte. A ce moment là, Adèle va devoir affronter le regard des autres.

Ce long métrage, qui certes, raconte une histoire un peu banale pour des adolescents, a su convaincre le jury par son travail titanesque de mise en scène, de montage et de prises de vue.

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« Je n’ai pas eu envie de faire un film militant »

Lors de la conférence de presse, le réalisateur franco-tunisien a tenu à préciser sa volonté de « raconter l’histoire d’un couple, du couple »: « la problématique de l’homosexualité, je ne voyais pas pour quelles raisons je l’aborderais spécialement, car la meilleure façon, si je devais avoir un discours sur ce sujet, ce serait de ne pas en avoir de filmer cela comme n’importe quelle histoire d’amour ».

Un tournage difficile…

Accompagné de scènes de sexe très explicites (proche de la chorégraphie), le tournage du film aurait été un peu gênant pour les deux actrices. Il faut le préciser, « La Vie d’Adèle » est bourré de passages de sexes crues que l’on peut qualifier d’assez rares au cinéma. Et à tout juste 19 ans, il semblerait que certaines scènes aient été un peu difficiles a tourner pour la jeune Adèle EXARCHOPOULOS: « J’ai été mal à l’aise, gênée, mais je n’ai pas eu peur (…) « On se rendait bien compte que c’était intense, que ça allait loin, très loin même. Mais alors, là, dans ce que j’ai vu, c’est immense. » De son côté, Lea Seydoux raconte« Il faut caresser le corps de votre partenaire, lui empoigner les seins, descendre jusqu’à son sexe, l’embrasser. Je ne prétendrais pas qu’au début, nous n’étions pas mal à l’aise et que nous n’avions pas le fou-rire. Mais le fait qu’Adèle découvre ce plaisir-là avec une fille m’a beaucoup aidée. C’était aussi mon cas, j’avais donc le droit de me montrer maladroite ou de me sentir déstabilisée. » raconte la jeune actrice grec dans « Le Nouvel Obs ». En vérité, sur le coup, les deux actrices ne semblaient pas trop génées. C’est au moment du visionnage qu’elles ont été un peu choquées mais aussi inquiètes sur comment les gens pourraient l’interpréter. « Je ne savais pas que la scène de cul allait durer 7 minutes, qu’il n’y aurait pas de musique. Là, il n’y a que nos respirations et le claquement de nos mains sur nos fesses », explique t-elle après la projection.

Kechiche, ce Steve Job du cinéma français

Mais il n’y a pas que les scènes de sexe qui auraient apporté des difficultés au tournage. Apparemment, le réalisateur aussi. Jeudi 23 Mai, via la publication d’un communiqué musclé du Spiac-CGT (le Syndicat des professionnels de l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma), il semblerait que plusieurs manquements au Code du travail durant les cinq de mois de tournage aient été mis en avant: des comportements frôlant le « harcèlement moral », une ambiance de « merde » auraient précipité la fuite de certains ouvriers et techniciens. Cinq mois de tournage avec le perfectionniste Kechich c’est long, certes, mais des techos’ qui quittent le navire en cours de route, c’est quand même assez rare. Pour cette raison, que le syndicat a voulu taper un grand coup, en choisissant le jour où l’équipe du film montait les marches du Palais des festivals pour la « première mondiale » pour dévoiler son rapport.

D’ailleurs, beaucoup de techniciens n’ont pas été invités à cette montée des marches : « C’est comme si nos noms avaient été effacés, on n’existe plus ! » expliquent certains. Entre paiements au « lance-pierre » et petits contournements au droit social, le film en a énervé plus d’un. Pour beaucoup, les choses sont même « allées beaucoup trop loin ». Un ancien collaborateur en dit plus sur le site Le Monde: « Il avait tout pouvoir (…) l’atmosphère sur le tournage n’était « pas humaine ». « Il y a eu un mépris pour les conditions de travail, pour le repos de l’équipe, et sa vie privée, je n’ai jamais vu ça ».

Enfin bref, apparemment ce n’est pas la première fois que l’on voit ce genre de choses sur un plateau de cinéma. Et donc bien sûr, cela n’a pas empêché au film de recevoir cette palme d’or à ce 66ème festival de cannes.

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