L’annonce est passé dans le quotidien australien « 60 minutes ». Robert Plant, ancien chanteur du groupe, a laissé entendre que le groupe légendaire serait peut-être de retour… Et ce, très prochainement.

Pour ce qui est de cette reformation, on ne sait pas trop sous quelle forme elle aboutira. D’après les intéressés, il s’agirait d’abord de réunion avec les anciens membres, dont Jimmy Page (guitariste) et John Paul Jones (bassiste):  » Pour l’instant les autres membres ne disent rien. Ils sont vraiment dans leur monde et ils me laissent tout faire. Je ne suis pas le méchant (…) et pour ma part je n’ai rien à faire en 2014″ a déclaré Plant. Ce dernier semblait très occupé avec son ancien groupe depuis 2008. Jimmy Page raconte : « Certains d’entre nous pensaient que nous allions continuer, qu’il y aurait d’autres concerts dans un futur proche ». Cependant, sans Robert Plant, pas de chanteur : « la faiblesse était qu’aucun d’entre nous ne chantait ». Aujourd’hui, il semblerait que Plant n’ait plus grand chose à faire de ses journées.

Des titres enfin disponible en ligne ?

Le groupe a boycotté le Web jusqu’en 2007. Uniquement disponible sur iTunes (et quelques chansons sur Deezer), les anglais semblent vouloir prendre les devants, en proposant enfin leur titres sur des plateformes comme Spotify ou Rdio. Le groupe en profiterait pour dévoiler quelques morceaux inédits qu’il avait gardé sous le coude, mais aussi donner un coup de jeune à certains de leur tubes, en les remasterisant par exemple, le tout, commercialisé sous forme de coffret limité.

Un retour sur scène ?

Pour le moment, aucun live n’a été envisagé par le groupe. Depuis leur séparation en 1980, la moindre rencontre entre Robert Plant, Jimmy Page ou John Paul Jones a été guettée et annoncée comme le signe avant-coureur d’une reformation « probable ». Mais elle n’a eu lieu que trois fois, et de façon ponctuelle. D’abord en 85 pour le « live aid » avec Phil Collins à la batterie, puis en 88 à l’occasion du 40e anniversaire des disques « Atlantic », avec Jason Bonham à la place de son père à la batterie, et enfin à l’occasion de leur entrée au « Hall of Fame » en 1995, où ils ont fait deux sets, l’un avec Steven Tyler et Joe Perry d’Aerosmith, l’autre avec le brillantissime Neil Young.

Troisième plus gros vendeurs d’album

Led Zeppelin est le troisième plus gros vendeur d’albums aux Etats-Unis avec 107 millions d’albums écoulés (derrière les Beatles, 166 millions, et Elvis Presley, 117 millions). A l’échelle mondiale, le groupe a vendu plus de 200 millions d’albums et fait donc sans doute partie du top 5 planétaire. Plus de 20 ans après la fin du groupe, il se vend encore aux alentours d’1 million d’albums chaque année. C’est peut-être une de raisons pour laquelle les londoniens n’ont jamais été de gros partisans de la vente en ligne.

Les précurseurs

A l’instar de Black Sabbath, on peut les considérer comme les pères fondateurs du Hard-Rock. Les mecs ont commencé en 1968 dans une lignée plus ou moins blues (influence Yardbirds de Page) en y ajoutant des gros riffs de guitares, bien gras et violent. Du jamais vu pour l’époque. Leur jeu dur et puissant électrisé par les solos furieux de Jimmy Page ont fait que le groupe a rapidement vrillé dans ce hard rock naissant. C’est d’ailleurs avant tout, un groupe de scène.

Une carrière controversée

Du point de vue extramusical, le groupe fait souvent parler de lui. Leur misandrie assumée et leur « violence » font partie de leurs nombreuses gueuseries : chambres d’hôtel défoncée et consommation de drogue excessive pour exemple. Page admet lui-même qu’il a été un gros consommateur de came: « Je ne peux pas parler (pour les autres membres du groupe), mais pour moi, les drogues étaient une part intégrale du truc, depuis le début, jusqu’à la fin». Au début des années 1970, le groupe se défonce pas mal à la coke. Page, John Bonham (le batteur) ainsi que leurs managers Peter Grant et Richard Cole sont de gros consommateurs. D’après Richard Cole, lui-même accroc à l’héro, Jimmy Page commence en 1976 à prendre du « brown sugar » lors des sessions d’enregistrement pour l’album « Presence ». Peu de temps après, Page avoue à Cole qu’il est devenu dépendant. En 1977, la toxicomanie de Page commence à affecter son aptitude à jouer. Il a perdu du poids et n’est plus en symbiose avec les autres membres du groupe, notamment Plant, lors des concerts. Lors de l’enregistrement de « In Through The Out Door » en 1978, l’influence de Page sur l’album a diminué par rapport au bassiste John Paul Jones, en partie à cause de ses absences en studio durant de longues périodes.

En 1980, après un excès de vodka, le batteur du groupe, John Bonham, décède. Il est retrouvé mort au domicile du guitariste. C’est la fin du groupe à la carrière brève mais riche, qui n’a duré que 12 ans.