Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Retour en haut

Haut

Pas de commentaire

Les rencontres transmusicales de Rennes : le festival à ne pas manquer

Claire Marchal
Du 3 au 7 décembre prochain, Rennes accueillera ses 36e Rencontres Transmusicales.
Den-Sorte-Skole_kristoffer-juel-poulsen

Festival emblématique en France, découvreur de talents et précurseur musical, chaque année c’est toute une communauté qui est mobilisée au gré des concerts. De salle en salle, de bar en bar, d’un hall à un autre… c’est une effervescence de bonne humeur et de musique à laquelle nous aurons l’occasion de nous rendre. Il est donc temps de faire un point sur l’un des plus importants festivals français.

36 ans de découvertes

Lorsque je découvre la programmation des Rencontres Transmusicales, j’ai plus ou moins chaque année la même réaction. La lire, la relire, reconnaître quelques rares têtes d’affiches et finir par accepter l’idée selon laquelle la plupart des artistes programmés sont, pour moi, des inconnus. C’est normal, pas de panique, tout l’intérêt est là. La découverte d’artistes de tous les horizons musicaux, des quatre coins du monde. De la musique brésilienne, un groupe de rock, un mec perché avec un saxophone, un Dj techno… il est possible de tomber sur un peu de tout durant ces jours de festival. Je me plais alors à aimer des genres musicaux que je ne connaissais peut-être pas assez avant mais aussi à faire la connaissance d’artistes qui deviendront dans quelques années les têtes d’affiches que tout le monde s’arrachera.

Il suffit de jeter un coup d’oeil aux programmations précédentes pour se rendre compte de la portée du festival : Björk, Nirvana, Ben Harper, Daft Punk ou plus récemment Justice ont aussi commencé par là. Un festival dénicheur de talent dont le directeur artistique Jean-Louis Brossard a forgé année après année une renommée internationale basée sur l’éclectisme et la découverte, toujours surprenante et intéressante. Alors bien entendu on est pas obligé de tout apprécier, mais l’erreur serait de ne pas laisser sa chance à cet artiste qui deviendrait votre idole si vous vous y intéressiez.

D’ailleurs, difficile de se faire une opinion tant la programmation est large et complète. Pour mieux préparer cette nouvelle édition qui arrive à grand pas, Roads vous donne un petit coup de main avec notre petit guide pratique des 36e Rencontres Transmusicales de Rennes.

Le Parc des Expositions, le sanctuaire

Une vingtaine de minutes de navette et les hangars apparaissent enfin. Plusieurs énormes halls dans lesquels se mêlent bars, restaurants, espaces presses et salles de concerts. Durant les trois gros soirs du festival, c’est ici que le principal arrive. Des nuits de 21 heures à 6 heures du matin où les artistes s’enchaînent devant des milliers de festivaliers qui courent, souvent sous la pluie, entre les différents Halls afin d’arriver à l’heure pour les artistes qu’ils préfèrent. C’est ce que j’aime aux Transmusicales, ce mouvement constant, vrombissant, d’une foule réunie dans un même désir de fête, s’appelant les uns les autres parce que tel artiste retourne entièrement une foule, et se retrouvant le temps d’une pause autour d’une galette-saucisse, de tapas, ou encore au fameux bar à huîtres.

Le jeudi soir est une nuit plus courte à la programmation déjà très attrayante pour débuter le festival. Dans les artistes à ne pas manquer, on retrouvera Clarens, bassiste dans le groupe rennais Juveniles qui a pris son envole cette année avec son morceau Trust. J’ai déjà hâte de voir en live cette pop-soul aux sonorités r’n’b donc la douceur aérienne risque de me transporter dès le début de la soirée. On enchaînera sur le soul-man américain par excellence Curtis Harding et l’hypnotisant Marco Barotti avant de se précipiter sur Raury, jeune surdoué de la musique qui présentera son génial album Indigo Child. Un savoureux métissage entre hip-hop, pop électronique et encore bien d’autres choses, que l’on attend avec impatience. Pour les plus motivés, il y aura toujours la possibilité de terminer la soirée sur la house de F.E.M, membre de Social Afterwork, dans la célèbre Green Room.

Le vendredi les choses sérieuses commencent pour une nuit entière destinée à la musique. La formation rennaise Superets Sound System ouvrent le bal à 21h dans le Hall 8 avec sa pop-rock chantée en français qu’il convient d’appeler selon les artistes « yéyétronic ». Dans la même veine s’enchaînera le groupe Grand Blanc, avant de laisser place à Naked on drug, une dark pop tout en étrangeté et expérimentation qui mérite d’être considérée d’un peu plus près. Au moins pour voir, quoi. Mais il faudra faire vite, car Rone prendra place dans le Hall 9 au même moment. Tête d’affiche de cette saison, ce sera l’occasion pour le public de découvrir en live certains morceaux du nouvel album du génial électromusicien, Creatures. J’ai hâte. Peu avant 3 heures, DBFC prendra place et c’est tout le Hall 8 qui résonnera au son des synthés et des voix des chanteurs du groupe, entre pop et new-wave, techno et disco, à découvrir avant de terminer cette deuxième soirée en dansant et piétinant sur la puissante techno de Ten Walls.

Comme souvent le samedi sera sous le signe de la grosse fête, avec une affluence plus grande sur le site et une nuit bien plus électronique. Cependant peut-être vaut-il mieux commencer la soirée doucement, c’est pourquoi c’est vers Oso Leone que je me pencherai au tout début de soirée. Les espagnols semblent vouloir créer des atmosphères autant planantes que tendues, aussi douce que prenantes, avec leurs voix et leurs guitares principalement. A voir s’ils seront captivant en live. Il faudra faire un tour au Hall 9 pour découvrir la formation Vaudou Game et ses inspirations africaines et souls, tout droit venue du Togo pour nous faire découvrir son talent, non sans trainer pour aller admirer Barnt et Agayo. Les deux Djs ont décidé de se rencontrer pour un instant de techno à ne pas rater en ce début de soirée.

Ce sera le moment pour le public de décider s’il désire s’implanter dans ce même Hall 9 durant quelques heures encore et voir défiler Islam Chipsy, Boris Bredja et The Hacker. Les premiers et leur électro-transe-orientale rappeleront aux présents l’année dernière la clôture si festive d’Acid Arab, et les autres pourront y retrouver deux Omar Souleyman égyptiens. Le second frappera le Hall de sa techno allemande puissante et minimaliste, semblant promettre un moment de fête que l’on aurait pas envie de rater. Le dernier, qui n’est pas à présenter, jouera quant à lui son nouveau live. Les autres solutions consisteront à faire la fête dans la zone de danse, la fameuse Green Room qui accueillera durant cette soirée la techno de Alphaat, l’électro rétro-futuriste de Dollkraut puis la deephouse toute en sensualité de Joyce Muniz.

Pour la fin de soirée il faudra se retrouver vers le Hall 8 où les Ninos du Brasil comptent bien enflammer le public avec des percussions entêtantes et une scénographie qui sera, on l’espère, toute aussi hypnotisante. Ils seront suivi par Awesome tapes from Africa qui aura la lourde tâche de clôturer le festival. On fait confiance à l’américain pour emporter tout le monde dans un tour du monde musical et dansant, véritable métissage de l’électronique et de la world music. Awesome quoi.

Les Trans en ville

Pour toutes celles et tous ceux qui ne sont pas à l’aise dans les espaces bondés, dans la longueur des nuits et de leurs folies, mais aussi pour les autres qui veulent continuer la fête dans l’intimité des petites salles de jour, il y a toujours une solution. L’UBU, l’Air Libre, l’Etage, le Triangle, la Cité, les Champs-Libres… autant de salles destinées aux concerts qui verront se succéder du mercredi au dimanche soir des artistes, de jour comme de nuit. Une chance de découvrir la belle et douce voix de la chanteuse Jeanne Added cinq soirs de suite, la pop chaleureuse de VNKG, la voix et la musique magnétique de Verveine en plein après-midi, la cold new-wave de Wife… et ce n’est pas tout, il y a également le panache de Rich Aucoin & Encore!, le psychédélisme de Forever Pavot, la house de l’américain Shamir… et tout un tas d’autres chanteurs et chanteuses, dj, groupes, des danseurs, venus de partout dans le monde avec l’envie de présenter leurs origines musicales, aussi variées et intéressantes soient-elles.

Vous l’aurez compris, cette liste complètement non-exhaustive demande à être corrigée, raccourcie, rallongée, quelqu’en soit les goûts et les envies de chacun. Entre les festivaliers qui courent partout pour tout voir, et les autres qui s’oublient, là, au fond à gauche de la scène du Hall, durant toute une nuit… l’important est d’y trouver son compte. Les Rencontres Transmusicales le permettent, ou en tout cas ouvrent le champs des possibles en matière de découverte musicale comme rarement il est fait dans le paysage français. C’est pour cela que je vous conseille de vous déplacer, cette année ou l’année prochaine, en terre bretonne.

******************************

Les Rencontres Transmusicales de Rennes, du 3 au 7 décembre 2014.
Programmation et informations disponible sur le site http://lestrans.com/

Commenter

* Copy This Password *

* Type Or Paste Password Here *